Notre réseau
Le réseau de La DSP
D’hier à aujourd’hui
Le réseau de chaleur des villes de la DSP est né dans les années 1950 sur le territoire de la Ville de Saint-Denis. Il s’étend aujourd’hui également sur les villes de Stains, Pierrefitte-sur-Seine, L’Île-Saint-Denis et Aubervilliers.
Initialement alimenté par des centrales au fuel et au charbon, le réseau s’est développé avec la création de nouvelles centrales de production pour faire face à l’augmentation des besoins mais aussi afin de remplacer le charbon et développer les énergies renouvelables.
Une centrale de cogénération chaleur et électricité a été mise en service sur le site Fort de l’Est à Saint-Denis en 2001. Celle-ci a ensuite été remplacée, fin 2016, par une nouvelle chaufferie bois d’une puissance de 26,5 MW (la chaudière de récupération a été conservée pour un fonctionnement au gaz).
De plus, en 2011, une chaufferie bois de 16MW avait déjà été construite à Stains, constituant une première étape de la transition vers les énergies renouvelables.
Des travaux de grande envergure ont été réalisés au cours des dernières années et notamment l’interconnexion des réseaux nord et sud situés de part et d’autre du canal de Saint-Denis qui permet d’assurer la sécurité d’alimentation en tout point du territoire et d’atteindre un taux d’énergies renouvelables de plus de 50% pour l’ensemble des usagers de la DSP.
Les unités de production
Les chaufferies biomasse
La biomasse correspond à la matière organique qui peut être utilisée comme source d'énergie. D'origine végétale, animale, fongique (champignons) ou encore bactérienne, elle est exploitée soit directement par combustion (le bois, par exemple), soit indirectement par méthanisation (biogaz) ou autres transformations chimiques (biocarburants).
Les chaufferies biomasse du Smirec fonctionnent à partir de bois et participent à la structuration de filières locales, notamment celle de l’exploitation des forêts franciliennes. L’utilisation du bois contribue aussi au maintien d’emplois locaux.
Ce "bois énergie" est une source d'énergie renouvelable, l'exploitation des forêts étant gérée de manière raisonnée (pas de surexploitation).
Le bilan d'émissions de gaz à effet de serre par l'utilisation de la biomasse est nul, puisque le dioxyde de carbone rejeté par combustion est en fait absorbé lors de la croissance de l'arbre. Une faible quantité de dioxyde de carbone est cependant émise lors du transport du bois ; le Smirec a ainsi organisé un approvisionnement en circuit court, en se fournissant uniquement auprès des exploitants et des industriels dans un rayon de 100 kilomètres, pour atténuer l’impact du transport sur l’environnement.
Les chaufferies biomasse permettent ainsi de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 56 000 tonnes par an, soit l'équivalent de plus de 25 000 véhicules.
La chaufferie biomasse de Stains
Mise en service en 2011 sur une ancienne chaufferie au fuel, la chaufferie de Stains fonctionne avec deux chaudières de 8 MW.
Le bois utilisé comme combustible est de 3 types :
- Bois forestier : rémanents forestiers, plaquettes forestières, éclaircies et élagages, rondins et billons.
- Bois issu de l’industrie du bois : chutes, écorces, sciures et copeaux.
- Bois de palettes : plaquettes de palettes, caisses et cagettes.
Il représente 38 000 tonnes annuelles de bois. Les cendres issues de la combustion du bois sont transformées en compost et valorisées en agriculture.
La chaufferie biomasse du Fort de l’est
Située à Saint-Denis dans le quartier du Franc-Moisin, la chaufferie du Fort de l’Est est en service depuis 1963. Elle a fonctionné au départ avec du charbon et du fuel, puis s’est convertie au gaz naturel. Une turbine de cogénération y a été installée, avant d'être démantelée pour permettre la construction, en 2016, de la nouvelle chaufferie biomasse.
Cette chaufferie biomasse a une puissance de 26,5 MW et utilise une technologie innovante permettant d'optimiser son rendement (combustion sur un lit fluidisé bouillonnant composé de sable). Elle se caractérise également par une très forte intégration dans la ville par le biais de partenariats avec les associations locales.
Les chaufferies gaz
Trois chaufferies fonctionnant au gaz et servant d'appoint sont présentes sur le réseau :
- celle du Fort de l'Est, à côté de la chaufferie biomasse
- celle de Stains, également sur le site de la chaufferie biomasse,
- la centrale Fabien, à Saint-Denis
La centrale biogaz d’Urbaparc
Le biogaz est issu de la méthanisation par fermentation des déchets organiques. Une chaudière d’une puissance de 2 668 KW alimente en chauffage la zone d’activités Urbaparc à Saint-Denis.
Les chaufferies SESAS
Deux chaufferies d’une puissance respective de 9 et 9,6 MW, gérées par la société Stade Energie SAS, produisent de la chaleur pour les quartiers du Cornillon et du Landy.
Les développements
À L’Ile-Saint-Denis
Marqué par un siècle d’activités industrielles, les bords de Seine sont aujourd’hui reconvertis en un écoquartier qui intègre un écosystème urbain exemplaire. La dimension environnementale est présente dans toutes ses composantes, notamment en ce qui concerne la consommation d'énergie et d'eau, la valorisation de l'écosystème fluvial et du paysage, la gestion des déchets, les modes de déplacements, et la recherche d'activités issues des filières écologiques.
En matière d’énergie, le réseau de chaleur sera développé depuis l’Ile-des-Vannes à partir d’une sous-station d’échange CPCU, jusqu’au centre-ville. Il alimentera tant les nouveaux bâtiments que les logements plus anciens plus énergivores des années 70.
À Pierrefitte et Stains : les Archives Nationales, les Tartres
À la lisière de Pierrefitte-sur-Seine, Stains et Saint-Denis, le site des Tartres, vaste secteur d’une quarantaine d’hectares très faiblement urbanisé, fait l’objet d’un projet d’aménagement essentiel au rééquilibrage de ce territoire intercommunal.
L'aménagement du secteur a des objectifs ambitieux en matière de développement durable, et notamment en ce qui concerne la fourniture d’énergie et de chauffage. Dans le contexte du développement du réseau Smirec, c’est la solution du raccordement au réseau situé à proximité immédiate qui a été naturellement retenue. Le bâtiment des Archives Nationales, le plus grand site d'archives d'Europe, est un élément structurant de l’urbanisation développée sur la zone des Tartres. Inauguré en 2013, il est l’un des premiers bâtiments raccordé au réseau de chaleur dans ce secteur.
À Stains : la restructuration du clos Saint-Lazare
Le quartier du Clos Saint-Lazare, situé au sud-ouest de Stains, à 5 minutes à pied du centre-ville, occupe une superficie de 29 hectares. C’est la plus grande cité de la ville. Vingt-huit bâtiments collectifs comptant 2193 logements et 60 pavillons abritent 10 000 à 12 000 habitants.
Seine-Saint-Denis Habitat, en partenariat avec la Ville de Stains, l’Établissement public territorial Plaine Commune et l’État ont entrepris de transformer le Clos Saint-Lazare au moyen d’un grand projet urbain conventionné par l’ANRU.
Il s’agit d’une opération de grande ampleur qui se poursuit encore aujourd’hui : 452 logements à démolir, 452 logements à construire, 1 629 logements faisant l’objet d’une réhabilitation / résidentialisation.
Le réseau de chauffage urbain, présent dans le quartier, participe au renouveau du quartier : il fait l’objet de réhabilitations et se développe au gré des constructions neuves (square Molière, garantissant aux locataires des charges maîtrisées.
Saint-Denis : le secteur Confluence
Situé à l’ouest du centre-ville de Saint-Denis et jouxtant L'Ile-Saint-Denis, le quartier de la gare de Saint Denis, est au carrefour de plusieurs grands axes de transports en commun.
Le quartier de la gare bénéficie également d'une situation géographique exceptionnelle grâce à la présence importante de l'eau avec le canal Saint-Denis et la Seine. Quartier ancien, au passé riche, il souffre néanmoins depuis plusieurs années de la désindustrialisation et de la vétusté de ses habitations. Aujourd'hui, sous l'impulsion de la municipalité de Saint-Denis et l’Établissement public territorial Plaine Commune, le quartier de la gare de Saint-Denis commence sa transformation. Le sud du quartier Gare Confluence connaîtra dans les prochaines années de nombreuses évolutions : construction de logements, aménagement de nouvelles voies de circulation, création de bureaux, d'équipements publics, d'espaces verts ...
Le secteur Confluence constitue un des grands axes de développement du réseau pour les prochaines années. Les premiers travaux ont été engagés dès 2011 afin d’anticiper les travaux de construction sur les deux principales zones, au sud et au nord de la rue du Port. Une chaudière biogaz de 8MW sera installée afin de garantir un approvisionnement en énergies renouvelables du secteur.